Infirmière : De l’hôpital aux thérapies naturelles

infirmière reconvertie en sophrologue

Elles sont nombreuses, chaque mois, à poser la blouse. Non pas par manque de vocation, mais par excès de souffrance. Fatigue chronique, pression administrative, manque de reconnaissance… Beaucoup d’infirmières finissent par s’éloigner d’un métier qu’elles ont pourtant choisi avec le cœur.

Mais au lieu d’abandonner l’idée de soigner, certaines changent simplement de cadre. Elles quittent l’hôpital ou les structures de soins classiques pour se tourner vers une autre façon de prendre soin : plus douce, plus libre, plus globale. Les « médecines naturelles » ou « thérapies alternatives » deviennent alors une suite logique, presque évidente. Passer du métier d’infirmière aux thérapies naturelles, cette reconversion encore marginale il y a dix ans, séduit aujourd’hui des centaines de professionnelles en quête de sens.

Derrière cette reconversion, il n’y a pas qu’un changement de métier. Il y a une transformation intérieure, un retour à l’essence du soin. Ces infirmières ne renoncent pas à leur mission : elles la réinventent. À travers la naturopathie, la réflexologie, l’aromathérapie ou la sophrologie, elles continuent à accompagner, soulager, écouter.

Quand soigner devient trop lourd : le ras-le-bol qui pousse à changer

Ce n’est pas un secret : exercer comme infirmière aujourd’hui, c’est souvent courir, manquer de temps pour ses patients, subir des plannings intenables et encaisser des injonctions contradictoires. À force, le cœur n’y est plus. Ce qui motivait au départ — aider, accompagner, soulager — s’efface sous la pression des protocoles, du rythme effréné et du manque de reconnaissance.

C’est dans ce contexte que de nombreuses soignantes expriment un ras le bol d’être infirmière. Ce sentiment, profond et douloureux, ne relève pas d’un simple coup de fatigue. Il ne s’agit pas de fuir, mais de survivre. Et de retrouver un sens au soin.

Quand ce mal-être devient chronique, la question de la reconversion ne se pose plus comme un luxe, mais comme une nécessité. Et certaines y répondent en prenant un chemin inattendu, mais cohérent : celui des thérapies naturelles.

Se reconvertir quand on est infirmière : c’est possible (et cohérent)

Ce que beaucoup d’infirmières découvrent en quittant le milieu hospitalier, c’est qu’il est tout à fait possible de continuer à soigner autrement. L’idée n’est pas de tout abandonner, mais de transformer ses compétences en les réinvestissant dans un autre cadre : celui des thérapies naturelles.

Ces approches dites « alternatives » — comme la naturopathie, la réflexologie, l’hypnose ou la phytothérapie — partagent une philosophie proche de celle qui anime le cœur du soin infirmier : l’écoute, la prévention, l’accompagnement global. Et quand on est formée au corps humain, à la relation d’aide, à l’observation clinique, on part déjà avec une longueur d’avance.

De plus en plus de soignantes osent franchir le pas et entament un processus de reconversion après infirmière. Il existe aujourd’hui des ressources fiables pour s’informer, se former et s’orienter.

C’est une façon d’allier son expertise à un nouveau mode d’exercice, plus autonome, plus doux, plus aligné avec ses valeurs humaines et écologiques.

Anne‑Sophie Minkiewicz : experte de la reconversion des infirmières

Si quelqu’un connaît bien le virage des infirmières vers les thérapies naturelles, c’est bien Anne‑Sophie Minkiewicz. Infirmière de formation, elle a fondé Infirmière Reconversion, une startup dédiée à l’accompagnement des soignantes en transition professionnelle. Chaque année, elle suit de près des centaines de parcours de reconversion, dont une part importante se dirige vers les médecines douces.

« Ce que recherchent les infirmières qui quittent l’hôpital, c’est avant tout un retour au soin relationnel. Dans les thérapies naturelles, elles retrouvent un espace pour écouter, accompagner globalement, sortir du soin pressé. »

C’est souvent le bilan de compétences qui permet de structurer une reconversion : il ouvre la voie vers une formation certifiante, des passerelles, des équivalences, et même l’obtention d’un financement. Avec Infirmière Reconversion, Anne‑Sophie Minkiewicz propose un accompagnement sur mesure pour guider les soignantes dans ce processus et leur permettre de transformer leur vocation sans s’épuiser

infirmière reconvertie en hypnothérapeute

Quels métiers pour une infirmière dans les thérapies naturelles ?

Quitter l’hôpital ne signifie pas quitter le soin. Beaucoup d’infirmières choisissent aujourd’hui de continuer à accompagner les patients autrement, en s’orientant vers des approches plus holistiques. Et les métiers des thérapies naturelles sont nombreux.

  • Naturopathe : équilibre global via alimentation, hygiène de vie, gestion du stress.
  • Réflexologue : stimulation des zones réflexes pour soulager les troubles fonctionnels.
  • Aromathérapeute : soins par les huiles essentielles.
  • Phytothérapeute : recours aux plantes médicinales pour accompagner la santé.
  • Sophrologue, kinésiologue, hypnothérapeute : approche corps-esprit pour le mieux-être.

Certaines formations sont certifiantes (titres RNCP, DIU, FENA…), d’autres peuvent s’apprendre en modules courts. L’activité peut ensuite s’exercer en cabinet, à domicile, ou en structures de santé complémentaires.

Comment réussir sa reconversion vers les thérapies naturelles ?

Changer de voie ne se fait pas sur un coup de tête. Les infirmières qui réussissent leur reconversion vers les thérapies naturelles suivent généralement un chemin structuré, étape par étape.

La première clé, c’est de faire un bilan de compétences ciblé. Il permet de clarifier ses besoins, ses envies, ses blocages. Des structures spécialisées comme Infirmière Reconversion accompagnent justement les soignantes avec des outils pensés pour elles.

Ensuite, il faut choisir une formation sérieuse. Se renseigner sur les écoles, les certifications, les débouchés. Et souvent, tester en parallèle : ateliers, consultations, activité complémentaire… pour se lancer sans se brûler les ailes.

Repenser le soin, sans renoncer à sa vocation

Les infirmières qui choisissent les thérapies naturelles ne fuient pas leur métier. Elles le réinventent. Elles reprennent en main leur façon de soigner, leur rythme de vie, leur relation à l’autre. Elles quittent les couloirs pressés pour des espaces d’écoute, de prévention et de mieux-être.

Cette reconversion est à la fois un acte de survie et un geste de fidélité envers leurs valeurs profondes.

Changer, c’est possible. Et pour beaucoup, c’est même salvateur.

Parce qu’il y a mille façons de prendre soin. Et parfois, c’est en sortant du cadre qu’on retrouve enfin sa place.

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